

Parmi les leviers envisagés dans le cadre du Great Reset et de la transition écologique promue par le Forum économique mondial (WEF), la taxation comportementale occupe une place croissante. Sous couvert de justice climatique, l’idée d’une fiscalité écologique individualisée — taxe carbone personnelle, quotas de consommation ou restriction d’usage — gagne du terrain dans les cercles technocratiques. Derrière l’argument environnemental se dessine une nouvelle forme de contrôle social fondée sur l’empreinte carbone individuelle.

Contrairement aux taxes environnementales traditionnelles (appliquées aux entreprises ou aux carburants), la taxe carbone personnelle vise à quantifier les émissions de chaque individu pour lui appliquer une pénalité fiscale proportionnelle à ses choix de consommation.
Cela concernerait :
• Les déplacements (voiture, train, avion)
• La consommation d’énergie (chauffage, électricité)
• L’alimentation (viande, produits transformés, importés)
• L’achat de biens neufs à forte empreinte (électronique, textile, etc.)
Chaque individu se verrait attribuer un quota annuel de CO2, qu’il ne pourrait pas dépasser sans payer une surtaxe.

Ce type de fiscalité ne pourrait fonctionner qu’en lien avec des technologies de suivi individuel. Le WEF soutient l’implémentation de systèmes d’identité numérique combinés à des plateformes de données centralisées.
Les achats, déplacements et comportements seraient automatiquement enregistrés, croisés, puis convertis en équivalents carbone. Une fois le seuil atteint, des pénalités financières ou des restrictions d’accès seraient activées.

En théorie, ce mécanisme vise à responsabiliser les citoyens. En pratique, il pénalise d’abord ceux qui n’ont pas les moyens d’acheter des produits « bas carbone » souvent plus coûteux, ou de se loger dans des bâtiments aux normes environnementales les plus strictes.
Les élites ultra-mobiles et connectées, elles, peuvent contourner les contraintes par compensation, lobbying ou accès privilégié à des exemptions.

Ce modèle favorise une société normée, dans laquelle les comportements sont évalués, comparés, puis ajustés selon des critères définis par des institutions ou entreprises transnationales.
Il s'agit non seulement de fiscaliser, mais aussi de façonner les choix individuels à travers une combinaison d’incitations, de sanctions et de nudges numériques.

La taxe carbone individuelle constitue un glissement majeur vers une fiscalité comportementale algorithmique, qui pourrait placer chaque citoyen sous surveillance environnementale permanente. Derrière la promesse d’une planète plus verte se cache un projet de société où la liberté de choix, la vie privée et la souveraineté des consommateurs sont sacrifiées sur l’autel de l’efficacité climatique. Si la transition écologique est un impératif, elle ne peut être menée sans débat, ni imposée par des outils intrusifs pilotés par des entités non élues. Il est temps de poser une question essentielle : dans quelle société voulons-nous vivre pour répondre à l’urgence climatique ?