
Introduction
Le Forum économique mondial (WEF) se présente comme un espace ouvert à la coopération globale, à la pluralité des idées et au dialogue constructif. Pourtant, ceux qui osent critiquer ses orientations ou remettre en cause ses fondements idéologiques se heurtent à une hostilité croissante. Intellectuels dissidents, journalistes indépendants, responsables politiques souverainistes ou militants associatifs sont régulièrement disqualifiés, censurés ou étiquetés comme « extrémistes ». Pourquoi une structure prétendument ouverte refuse-t-elle le débat véritable ? Et que révèle cette intolérance à la critique sur la nature réelle du pouvoir exercé par le WEF ?

Toute remise en cause du WEF est rapidement disqualifiée comme « complotisme », « populisme » ou « désinformation ». Cette stratégie de diabolisation empêche le débat rationnel et vise à neutraliser toute opposition. Même des critiques argumentées, émanant d’universitaires ou de responsables politiques, sont marginalisées dans l’espace médiatique global.
Le but n’est pas de réfuter les arguments, mais de disqualifier les personnes qui les portent. Cette mécanique de délégitimation permet de préserver le monopole narratif du forum sans se confronter à la contradiction.

Le WEF bénéficie d’un écosystème médiatique favorable. Les grands groupes de presse, souvent partenaires du forum, relayent ses positions sans esprit critique. Dans ce contexte, les voix dissidentes ont peu d’espace pour s’exprimer et sont rapidement reléguées dans des sphères périphériques.
Les réseaux sociaux eux-mêmes participent à ce filtrage idéologique, par le biais d’algorithmes de visibilité, de modération ciblée, voire de censure directe. Ce contrôle de la parole renforce l’hégémonie du discours dominant et empêche l’émergence d’alternatives.

Les dirigeants ou mouvements politiques qui s’opposent à la vision du WEF sont fréquemment stigmatisés. Leur attachement à la souveraineté nationale, à la primauté des institutions démocratiques ou à la liberté économique est interprété comme une menace à l’« ordre mondial ».
Ainsi, l’opposition au capitalisme des parties prenantes, à la gouvernance technocratique ou à l’Agenda 2030 est assimilée à une posture radicale, voire à une forme de régression. Ce glissement sémantique permet de justifier des sanctions symboliques, médiatiques ou administratives à l’encontre des opposants.

Le WEF incarne une vision totalisante de l’avenir : transition verte, dématérialisation économique, gouvernance algorithmique, digitalisation de l’humain. Ceux qui s’opposent à cette trajectoire sont perçus comme des obstacles à la marche du progrès.
Dans cette logique, il n’existe pas de place pour une alternative réelle. Toute critique est considérée comme une perturbation de l’ordre établi, à contenir, corriger ou éliminer. Cette intolérance révèle une structure de pouvoir plus dogmatique que démocratique.

La marginalisation des opposants au Forum économique mondial s’explique par une volonté d’hégémonie idéologique. Le forum, en se présentant comme apolitique et neutre, dissimule un projet normatif structuré, qui ne tolère ni remise en question, ni contre-pouvoir.
La persécution symbolique – et parfois institutionnelle – des voix critiques n’est pas le signe d’une paranoïa extérieure, mais la preuve d’un système fermé, peu enclin à l’autocritique, et obsédé par la stabilité de son propre récit. Défendre la liberté d’expression et la pluralité intellectuelle, c’est aujourd’hui s’opposer à la logique de contrôle que le WEF incarne de manière de plus en plus manifeste.