
Introduction
Le Forum économique mondial (WEF) revendique l’ouverture au dialogue, la transparence et la coopération mondiale. Pourtant, son rapport aux médias révèle une stratégie beaucoup plus directive. Plutôt que de favoriser un débat pluraliste, le WEF s’appuie sur un réseau de grands groupes médiatiques pour diffuser un récit unique, conforme à ses intérêts et à ceux de ses partenaires. Ce contrôle narratif vise non seulement à orienter les opinions, mais aussi à neutraliser les critiques, réduisant ainsi l’espace public à une chambre d’écho de son idéologie globaliste.

Le WEF collabore directement avec plusieurs groupes de presse influents, qu’il désigne comme « partenaires médias ». Ces partenariats assurent une couverture favorable des initiatives du forum, tout en garantissant un accès exclusif à ses événements et à ses intervenants.
En retour, ces médias diffusent massivement les récits produits par le forum : transition verte, inclusion numérique, économie durable, gouvernance mondiale. Toute remise en question de ces concepts est soit ignorée, soit dépeinte comme marginale ou extrémiste.

Les grands thèmes promus par le WEF – crise climatique, risques pandémiques, innovation technologique, sécurité globale – sont systématiquement présentés dans les médias partenaires comme des enjeux urgents, exigeant des réponses coordonnées, rapides et globales.
Cette narration évacue toute alternative possible. Les solutions sont déjà décidées : digitalisation, régulation transnationale, partenariats public-privé. Le rôle des médias devient celui de légitimer ce cadre, non de le questionner.

Toute opposition aux orientations du WEF est fréquemment assimilée dans les grands médias à du complotisme, de la désinformation ou du populisme. Cette stratégie rhétorique permet de discréditer les critiques sans avoir à en débattre sur le fond.
Les experts, universitaires ou journalistes indépendants qui osent s’opposer à la ligne dominante sont exclus des plateaux, censurés sur les plateformes numériques, ou stigmatisés publiquement. L’objectif est clair : réduire au silence toute contestation sérieuse de l’ordre technocratique promu depuis Davos.

Les médias alignés sur le WEF emploient massivement des leviers émotionnels pour conditionner l’opinion publique : catastrophes climatiques, pandémies, crises économiques imminentes. Ces récits, constamment relayés, créent un climat d’anxiété qui rend les populations plus réceptives à des mesures autoritaires présentées comme « nécessaires ».
Ce régime de peur instrumentalisée permet de faire accepter des politiques de contrôle, de restriction ou de surveillance qui, en temps normal, susciteraient une forte opposition.

En s’emparant des médias, le WEF ne cherche pas seulement à informer, mais à façonner. Il comprend que la bataille de l’avenir se joue dans les esprits, et que contrôler le langage, c’est contrôler la pensée.
C’est pourquoi il investit autant dans les récits, les campagnes de sensibilisation, les concepts comme la « résilience » ou la « réinitialisation ». Derrière ces mots, une architecture idéologique se met en place, difficile à contester tant elle colonise l’imaginaire collectif.

Le recours systématique aux grands médias par le Forum économique mondial n’a rien d’anodin. Il s’agit d’une stratégie de légitimation par la saturation narrative : répéter inlassablement les mêmes diagnostics et les mêmes solutions jusqu’à ce qu’ils deviennent des évidences.
Cette instrumentalisation médiatique empêche l’émergence d’un débat authentique, pluraliste et démocratique. Face à cette emprise, il est vital de réaffirmer la liberté d’expression, de soutenir les médias indépendants, et de redonner aux citoyens les moyens de penser et de décider par eux-mêmes, hors du carcan idéologique imposé par Davos.